Description
À partir de la trajectoire professionnelle des membres des 24 think tanks (ou groupes de réflexion) canadiens les plus importants, nous examinons les liens qui unissent ceux-ci et la sphère politico-administrative. Nous nous attardons plus précisément aux portes tournantes (revolving doors) entre les think tanks, l'administration publique et les partis politiques, avec la prémisse que cette proximité est susceptible d'accroître, auprès des décideur·euses publics, la légitimité des organisations qui en bénéficient. Nous nous penchons également sur les liens entre les think tanks et les différents secteurs d'activités économiques, partant cette fois de l'idée que ces groupes de réflexion peuvent servir de porte-voix à certain·es acteur·rices industriels, reconfigurant le lobbyisme tel que traditionnellement conçu. Nos résultats montrent que le phénomène des portes tournantes est bien présent dans l'univers des think tanks canadiens et que, de fait, il y en a qui sont bien positionnés pour servir de relais entre certain·es acteur·rices industriels et la sphère politico-administrative.
Les difficultés associées à la définition du terme « think tank » compliquent les efforts pour les dénombrer et les échantillonner, alors que les tentatives de les définir de manière plus précise s'appuient souvent sur des distinctions arbitraires. Ces difficultés sont aussi liées à des ambiguïtés fondamentales concernant la nature des rôles politique, scientifique et technocratique de ces organisations. Cet article compare quatre organismes canadiens (le Centre Mowat, l'Institut Parkland, le Centre Manning et l'Institut Broadbent) dans l'optique de faire apparaître les dimensions qui gouvernent la constitution du think tank comme type social. L'approche fut d'examiner des cas aux marges de la figure du think tank afin d'évaluer l'hypothèse selon laquelle la tendance d'un organisme à jongler avec les logiques de différents champs (ici universitaire et politique) ou à être absorbé dans la logique d'un seul champ module sa volonté et sa capacité d'adopter l'identité du think tank. Les résultats suggèrent une association entre l'arrimage à la catégorie culturelle du think tank et la capacité d'un organisme à maintenir un double engagement, parfois fort délicat, envers la recherche et l'action sans se fondre dans l'un ou l'autre de ces domaines. Ils suggèrent qu'une attention portée aux paramètres de variation de ces organisations puisse guider la formulation de critères d'échantillonnage systématiques. Ils portent aussi appui à l'idée que la posture hybride privilégiée par les think tanks comporte des avantages stratégiques pour agir dans différentes arènes d'action publique.
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